lundi 20 février 2012

Plus d'un million d'Espagnols dans la rue


Pour manifester contre la crise qui se traduit par un taux de chômage de 22,9 %, les Espagnols ont envahi les rues dans 57 villes. 500 000 à Madrid, 400 000 à Barcelone, 150 000 à Valence, 50 000 à Séville... Les chiffres avancés par les syndicats (un demi-million de personnes) impressionnent. Même si, comme d'habitude, ils sont relativisés par la police. Une chose est sûre, les manifestations qui ont eu lieu, hier, dans 57 villes espagnoles, à l'appel des Commissions ouvrières (CCOO) et de l'Union générale des travailleurs (UGT) sont les plus importantes depuis le début de la crise en 2008. Une crise qui n'en finit plus et qui se traduit par un taux de chômage de 22,9 %. Le plus important en Europe.

Les Espagnols sont descendus dans la rue pour dire « non » à la réforme du droit travail annoncée par le gouvernement de Mariano Rajoy. Le message envoyé a été très clair « Non à la réforme du travail injuste, inefficace, inutile », « Non aux coupes budgétaires », « Grève générale ». Les syndicats estiment que le plan du gouvernement (qui prévoit, entre autres, la baisse des indemnités de licenciement) va « accélérer la destruction d'emplois ». Le Premier ministre, souligne, lui, qu'il pense « à ceux qui sont hors du marché du travail, qui ne voient aucun avenir ». Mariano Rajoy semble penser qu'il n'évitera pas une grève générale. Car les Espagnols attendent toujours un signe. Comme le disait, hier, un manifestant, « ils ont dit qu'ils réduisaient les droits des travailleurs pour créer plus d'emplois mais ils n'ont pas dit comment ils comptaient faire pour en créer ».