dimanche 26 février 2012

La Réunion, les prix de l'essence et de l'électricité vont baisser


Après plusieurs nuits de révoltes, conséquence du ras-le-bol général des Réunionnais sur le prix de l'essence et de la «vie chère», une réunion d'urgence convoquée à la préfecture a abouti, à toute une série de mesures visant à ramener le calme dans le département d'outre-mer.

Dans un permier temps le prix de l'essence va baisser. Jusqu'à la fin de l'année, le prix du litre perdra 8 centimes. Le président du conseil régional, Didier Robert, a présenté un projet de suppression totale de l'«octroi de mer» sur le carburant, une taxe locale qui rapporte 24 millions d'euros par an, perçue par la Région et répartis ensuite entre les collectivités (département et communes). L'effort sera donc collectif.

Puis Un effort sur la facture d'électricité. Un tarif social pour l'électricité va être mis en place pour les familles percevant les minima sociaux et les salaires jusqu'à 1,4 Smic. Cela devrait représenter une baisse de l'ordre de 40 % sur la facture d'électricité. EDF appliquera ces tarifs financés par le conseil général.

Et enfin le gel des prix sur 40 produits de première nécessité. La liste des produits concernés sera élaborée avec les distributeurs et les consommateurs, et publiée au 1er mars. Le conseil général précise que parmi ces produits, il y aurait «une dizaine de produits locaux, comme le lait, l'huile, les couches, l'eau de javel, le porc ou encore le poulet, qui baisseraient de 20 à 30%». Une mesure qui coûterait 23 millions d'euros à la collectivité. Mais le conseil général compte aussi sur l'effort des producteurs.

Pas sûr pourtant que les annonces dictées une à une par le préfet n'ait apaisé les manifestants venus chercher des réponses place de la préfecture. «Non, Non», ont-ils scandé, lorsque Jean-Hugues Ratenon, président de l'association «Alliance des Réunionnais contre la pauvreté» (proche du PCR) a dévoilé les mesures. Le maire de Saint-Leu Thierry Robert (MoDem), sifflé et hué, a été interrompu à plusieurs reprises.

Quant à Jean-Bernard Caroupaye, président local de la Fédération nationale du transport routier (FNTR), il a pu à peine s'exprimer, la foule scandant «préfet démission, préfet démission».Les partis de gauche continuent eux de réclamer une aide exceptionnelle de l'Etat soit une prime de 200 euros mensuels provisoire pour palier à la flambée des prix sur l'île ou un panier de la ménagère au prix pratiqué en métropole.

Ce qui est certain ? C’est qu’en cédant sur certain point, certes cela n’est pas suffisant.  Cela nous montre que l’état  a peur de la révolte du peuple. Cela devrait nous servir de leçon et nous permettre de ce rendre compte que nous pouvons nous révolter contre cet état capitaliste,  mais non pas pour récolter ses miettes mais pour définitivement le mette à  genoux et permettre au peuple de prendre les choses en main dans un monde libertaire et autogestionnaire.