jeudi 23 février 2012

Billet d'humeur du jeudi 23 février 2012 (La réunion vers un embrasement salutaire)


En ce jeudi 23 février 2012, quoi de neuf en ce monde??? A La Réunion, les affrontements entre jeunes et policiers ne sont plus cantonnés comme la veille au quartier du Chaudron à Saint-Denis. Ce mercredi vers 23 heures (20 heures à Paris), les violences s'étendaient aux communes du Port, à une vingtaine de kilomètres de Saint-Denis, et de Saint-Benoît, à l'est. Elus et responsables de l'île semblent désemparés, en même temps on n’est pas surpris, face à une situation sociale explosive et des revendications sur le coût de la vie et le prix de l'essence. «Une centaine de jeunes ont pu éventrer les rideaux d'une grande surface à Saint-Benoît et pénétrer à l'intérieur pour la piller», a déclaré le directeur de cabinet du préfet, Benoît Huber. Selon des riverains, un hélicoptère survolait le site, braquant ses projecteurs sur les casseurs parmi lesquels se trouvaient des femmes. Des barrages constitués de branchages et de poubelles en feu rendaient difficile la circulation dans le centre-ville. Au Port où cinq commerces avaient déjà été dévastés durant la nuit de mardi à mercredi, des jeunes, dont certains munis de barre de fer, ont affronté les gendarmes dans les rues de la ville. Un groupe a réussi à pénétrer dans une concession automobile Peugeot où trois véhicules ont été incendiés et des feux ont été allumés sur certains axes routiers.





Les violences avaient débuté mardi soir, en marge d'une manifestation de routiers contre le prix du carburant. Le maire de Saint-Denis, Gilbert Annette, ne veut pas que le quartier populaire du Chaudron soit stigmatisé. «Sur une quinzaine de casseurs interpellés, seuls trois habitent le quartier» a-t-il relevé mercredi dans la journée, comme pour conjurer le sort et montrer que «le malaise est présent partout dans la population». 52% des Réunionnais vivent en dessous du seuil de pauvreté et le chômage (30%) n'a cessé d'augmenter. En 2011, le nombre de saisine du tribunal de commerce pour des entreprises en difficulté a progressé de 76% (800 contre 455 en 2010), selon son président Jean-Michel Bouchon.

Il y a trois ans, lors de la grande crise sociale, des saccages s'étaient déjà produits dans le Chaudron, à l'issue d'une manifestation du Cospar (Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives) qui défendait, lui aussi, des revendications contre la vie chère, dans le sillage du LKP guadeloupéen. Les manifestants réclamaient, comme aujourd'hui, une baisse du prix de l'essence et du gaz, ainsi qu'une augmentation des bas salaires. Le mouvement avait pris fin avec un accord instaurant une prime de 150 euros sur les salaires, une baisse du prix de l'essence et du gaz. Les grandes surfaces s'étaient engagées à diminuer de 5 à 20% les prix d'une centaine de familles de produits alimentaires et ménagers. Et comme l’habitude des promesses du capitalisme c’est le mensonge, bin une fois de plus ils n’ont pas été déçut.





Nous sommes solidaires du peuple réunionnais qui nous montre la voie, car dans la métropole la situation sociale n’est guère mieux. Mais le peuple de métropole ne bouge pas et attend les élections tel un messie, qui finira crucifié sur la croix des promesses non tenus. Alors amis, suivons le peuple réunionnais et levons nous pour tous renverser et reprendre les parts qui nous ont été spoliées et voir fleurir les fruits de la révolte qui seront les premières pierres de ce monde libertaire synonymes de liberté, de solidarité, de proximité, de respect, de consensus, d’égalité, d’entraide et de culture.

Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir.