En ce samedi 7 juillet 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Pour
avoir sciemment provoqué la faillite de l'entreprise en mettant à la porte 203
employés et en détournant 2,5 millions d'euros, les deux repreneurs de l'usine
Samsonite de Hénin-Beaumont se voient confirmer leur peine de prison ferme, par
la cour d'appel de Paris.
La sentence de la première instance de juin 2009 est
confirmée. L'ancien secrétaire général de l'usine, Jean-Michel Goulletquer,
écope de trois ans de prison, dont deux ferme, et l'ancien PDG, Jean-Jacques
Aurel, de trois ans dont un ferme pour avoir provoqué la banqueroute de
l'usine, en détournant au passage 2,5 millions d'euros. Les deux hommes sont en
outre condamnés à une amende de 75.000 euros et une interdiction de gérer de 5
ans.
Une peine exemplaire, mais qui peut paraître franchement
insuffisante compte tenu du préjudice subi par les 203 ex-employés de
Samsonite. "J'ai galéré pour retrouver du travail, pour me remettre en
question. Je suis retombé sur mes pattes, mais ce n'est pas le cas de beaucoup
de collègues", a réagi auprès de l'AFP Alain Sailly. La plupart vivent
dans la précarité.
La cour confirme également la condamnation d'Olivier Walter,
un ancien directeur financier de Delsey devenu consultant, à trois ans de
prison, dont 18 mois avec sursis, 5000 euros d'amende et une interdiction de
gérer.
Lors du procès en mai, le parquet général, qui avait requis la
confirmation des peines, avait rappelé que le trio avait déjà été impliqué dans
la reprise d'une usine Delsey, à Montdidier (Somme), également liquidée en
2006.
C'est à eux trois que le bagagiste américain Samsonite avait
cédé son usine d'Hénin-Beaumont en 2005. Les repreneurs avaient reçu plusieurs
millions d'euros d'aide de la maison mère, pour la reconversion. Le site devait
se lancer dans la fabrication de panneaux solaires, sous le nom d'Energy Plast,
mais aucun n'a été produit jusqu’à ce qu’en 2007, l'entreprise mette la clef
sous la porte. Depuis ce moment, les salariés se battent pour faire reconnaître
dans cette faillite la responsabilité des "patrons voyous", comme les
avait surnommés le représentant du parquet en première instance.
Les ex-salariés accusent également Samsonite d’avoir
organisé « une reprise fictive du site par deux hommes de paille dont le sport
favori est la liquidation des sociétés qu'ils reprennent », pour diviser « par
deux » le coût d'un plan social. C’est que L'ancien secrétaire général de
l'usine, Jean-Michel Goulletquer n’en était pas à son premier essai : déjà condamné
trois fois pour banqueroute ou détournements, il s'était d’ailleurs présenté
sous un faux nom à Hénin-Beaumont.
Voila encore un jour en ce beau monde…. Allez allez circulez
il y a rien à voir.