Les sans-papiers votent les occupations et manifestent le samedi 4 février à 14h30 à Roubaix Eurotéléport.
Communiqué du CSP59 :
Les sans papiers font le constat amer que la préfecture du nord tout comme le président Sarkozy et son ministre de l’intérieur Guéant ne manifestent aucun respect pour leur dignité et leurs droits. Les régularisations sont devenues rares, presque nulles à cause de la politique des quotas annuels d’expulsions qui cachent mal des quotas annuels de régularisations toujours en baisse. La CODRESE, mise en place en préfecture du Nord pour remplacer l’accord DELARUE (entre le CSP59 et ses partenaires LDH, MRAP et l’Etat), est devenue une machine pour rejeter les sans papiers dans la clandestinité par des refus suite à deux prétendus « réexamens » des dossiers lors desquels l’arbitraire, l’abus de pouvoir se doublent de l’incompétence qui s’abritent derrière la non motivation des rejets.
C’est donc cette administration réduite à imposer ses vues et ses décisions sans les justifier ? Est-ce donc cela le nouvel « état de droit à la française » ? Est-ce donc cela « les valeurs républicaines » tant vantées ?
Les sans papiers vont subir en plus le nouvel « impôt » pour payer la soi-disant « dette » et les soi-disant « déficits » à chaque demande de régularisation 110 euros sans remboursement. Multipliez 110 euros par les 400.000 sans papiers supposés être en France selon les chiffres avancés par le président Sarkozy et ses ministres de l’intérieur Hortefeux (condamné en première instance pour propos racistes), Besson, Guéant et vous vous rendrez compte que la nouvelle taxe sans papiers de l’Etat vient s’ajouter à la fraude fiscale des patrons qui exploitent le travail non déclaré. Voilà à quoi a été ramené le pays « berceau des droits de l’homme ».
A cette arnaque « républicaine » des 110 euros, il faut ajouter la nouvelle taxe de 19 euros à chaque renouvellement du titre de séjour d’un an. Non seulement le titre précaire d’un an peut être retiré en cas de perte de son emploi par un licenciement, mais en plus un tel titre donne tous les prétextes aux patrons pour contourner le code du travail en maintenant éternellement son détenteur en situation de CDD ou autres contrats précaires. Voilà comment l’Etat, ses lois et ses politiques racistes répressives, est au service des patrons qui utilisent cette concurrence fabriquée entre catégories de salariés pour tirer tous les droits des travailleurs vers le bas.
Trop, c’est trop, en plus des maltraitances dénoncées par les organismes internationaux des droits humains, en plus des lois et politiques xénophobes qui visent à nous contraindre à la clandestinité au profit des patrons qui s’en enrichissent, voilà le vol par des taxes, des impôts de l’Etat que seuls les sans papiers et l’immigration légale payent. C’est injuste, illégal et scandaleux et les sans papiers en lutte sont révoltés et déterminés à dire NON ! Les sans papiers demandent à nouveau que ses représentants soient reçus en préfecture pour y exercer le droit à la défense argumentée de nos demandes. Notre demande est que la préfecture respecte l’état de droit et notre dignité humaine en tant qu’usagers de ce qui doit être un service public pour tous.
Comité des Sans Papiers 59 (CSP59), 42 rue Bernos, 59000 Lille
Tél : 06 80 57 50 61
Mail : csp59@wanadoo.fr