À l'appel de différentes organisations de gauche, une manifestation est organisée à Paris le 8 février 1962, pour dénoncer les agissements de l'OAS ainsi que la guerre d'Algérie. Étant donné le contexte des plus tendus et l'état d'urgence décrété en avril 1961 suite au putsch d'Alger, cette manifestation est interdite. Avec l'accord du ministre de l'intérieur Roger Frey et du président de la République Charles de Gaulle, le préfet Maurice Papon donne l'ordre de réprimer cette manifestation. Parmi les manifestants qui essayèrent de se réfugier dans la bouche de la station de métro Charonne, huit personnes y trouveront la mort, étouffées ou à la suite de fractures du crâne, ainsi qu'une neuvième à l'hôpital, des suites de ses blessures.
Cinquante ans plus tard, en ce mercredi 8 février 2012, rappelons nous cette sanglante page de l'histoire qui nous montre encore une fois les dérives violentes de l’Etat et de ces nervis policiers matraquant au nom de celui-ci. Mais rappelons nous aussi que ces pisses vinaigres sont toujours là (sous d’autres noms) et restes violents lors de manifestations ou autres actions.