Le Groupement des agriculteurs bio du Gers proteste, leurs
parcelles pouvant être contaminées car la préfecture du Gers vient d'autoriser
une dérogation à la loi pour deux sociétés de semences de maïs afin qu'elles
puissent, cet été, réaliser un épandage aérien de pesticides sur 300 hectares
de maïs. 45 communes gersoises sont concernées.
Cet épandage s'effectue à très basse altitude, à 2 mètres
au-dessus du maïs qui atteint alors entre 1,50m et 2m, et lors des fortes
chaleurs afin de tuer les larves d'insectes qui ravages le maïs. Normalement la
loi interdit l'épandage aérien d'insecticides, sauf à obtenir une dérogation de
la part de la préfecture. C'est ce qui vient de se passer dans le Gers, après
ine enquête publique clôturée le 25 juin dernier. Or, certaines parcelles qui
jouxtent celles qui seront traitées par des insecticides puissants se trouvent
en agriculture biologique.
Le Gabb 32, groupement des agriculteurs bio du Gers, a donc
écrit au préfet: "en cas de contamination « accidentelle », les
productions voire les parcelles bio touchées seront déclassées, entraînant
d'importantes pertes de revenus, et dans certains cas un redémarrage de la
conversion (2 à 3 ans).»