Vous trouverez ci-dessous un communiqué du CSP 59 suite a
leur entrevue à la préfecture
« La prefecture recoit et se moque des sans papiers du
csp59
Et pourtant cela avait bien commencé par ces propos du
chargé du bureau des affaires politiques et de la sécurité intérieure : « M. le
Préfet m’a chargé de vous écouter puis de lui transmettre intégralement vos
demandes ».
Le CSP59 a présenté les doléances suivantes :
a) Rencontre
mensuelle pour exercer le droit à la défense argumentée des dossiers des sans
papiers comme avant 2007;
b) Prise en compte
par la préfecture de l’accord Delarue obtenu avec l’Etat en 2004 par le CSP59
et ses partenaires Ldh, Mrap sous le gouvernement Rafarin.
A notre grande surprise le représentant de la préfecture se
contredit pour nous déclarer : « pour nous rien à changer par rapport à 2007,
la Codrese nous donne entière satisfaction, elle a énormément de décisions
positives énormément, on n’est pas des robots, à partir du moment où toutes les
procédures sont épuisées, les décisions d’éloignement s’appliquent, la Codrese
nous aide à solder ».
A la question sur le principe de réalité qui fait que l’Etat
n’expulse que 30.000 sur 400.000 sans papiers sans compter ceux qui rentrent et
que donc pour beaucoup des sans papiers leur situation évolue au regard de la
loi, et donc le droit à présenter un nouveau dossier, la réponse est : « les sans
papiers doivent comprendre qu’ils ont vocation à retourner chez eux d’eux
mêmes, la limitation à 2 présentations à la Codrese participe de cela ».
A l’exemple suivant : un immigré en situation régulière
achète une maison, fait venir sa famille par le regroupement familial, entre
l’arrivée de la famille et l’établissement du titre de séjour, le père de
famille décède, l’épouse reçoit un refus
de régularisation sous le prétexte qu’il n’y a pas communauté de vie entre le défunt
mari et l’épouse vivante. Réponse de la préfecture : « C’est les textes ».
En fait il apparaît que :
- ce refus de permettre la défense argumentée des dossiers
est un cache-sexe d’une incompétence préfectorale qui ne peut s’appuyer que sur
l’abus de pouvoir arbitraire;
- la préfecture elle-même démasque que la Codrese sert à
ramener les sans papiers dans la clandestinité car elle ne peut expulsée tous
les sans papiers et que c’est là où la visibilité du CSP59 dérange.
Le CSP59 demande au Préfet qui doit recevoir la transmission
intégrale de nos doléances légitimes une réponse digne d’un Etat de droit
Républicain.
Le CSP59 fait remarquer que cinq ans de politique de chasse
aux sans papier, de discours et de lois racistes ont offert sur un plateau au
fascisme lepéniste 20% de voix électorale et l’on voit l’abaissement humiliant
auquel le candidat – président est prêt pour garder le pouvoir.
Le CSP59 rappelle que le danger qu’est le fascisme n’est pas
seulement pour les sans papiers, l’immigration, mais pour toute la société,
tout le pays, tout le peuple.
C’est pourquoi le CSP59 fait observer que son action
sociale, citoyenne, militante de visibilité des sans papiers qui refusent de se
cacher et celle des autres acteurs associatifs, syndicaux ont certainement
quelque chose à voir avec les scores en dessous d’ailleurs du FN sur
l’agglomération Lilloise »