Sommaire du Monde Libertaire n°1668 du 12 au 18 Avril 2012
«La tâche des anarchistes est de travailler à renforcer les
consciences révolutionnaires des organisés et à rester dans les syndicats,
toujours en tant qu’anarchistes.» -Errico Malatesta
Actualité
Sarkozy versus syndicats, par J.-P. Levaray, page 3
La marche de l’acier, par B. Collins, page 4
People & Baby: toujours la répression, par CNT, page 4
Météo syndicale, par T. Impétueux, page 5
La Fnac dans la lutte des classes, par J.-P. Germain, page 5
Des colibris qui font le jeu du pouvoir, par Juanito, page 6
Crise de la presse, crise de la liberté, par R. Pino, page 7
Du travailleur indépendant, par N. Potkine, page 8
Arguments
C’est scientifique, le pouvoir est maudit, par Tristan, page
9
De la formation professionnelle, par H. Lenoir, page 10
Foyer, boulot: refuser l’exploitation, par L. Locke, page 12
International
Solidarité avec la lutte «No Tav», par No Tav, page 15
Histoire
L’étrange secrétaire de Durruti, par D. Pinos, page 16
À lire
Le PS assassiné, par Paco, page 18
Laurent Melon, le retour, par C. Margat, page 19
Rivages fantastiques, par Villacampa, page 19
Tarnac, retour sur une affaire, par N. Norrito, page 20
Mouvement
La FA s’agrandit, page 21
Hugorama, page 21
Radio libertaire, page 22
Agenda, page 23
Editorial du Monde Libertaire n°1668 du 12 au 18 Avril 2012
« Il y a peu, certains des commentateurs patentés
s’agitant autour du barnum qu’est l’élection présidentielle, s’étonnaient de ce
que l’État n’ait pas, cette fois, organisé de grande campagne médiatique
enjoignant le quidam à s’inscrire sur les listes et à se rendre aux urnes. «
Quoi ? », bramèrent-ils en chœur, on voudrait nous priver de l’hymne à la joie
du vote, on n’encenserait pas, cette année, la merveilleuse geste civique qu’est
l’élection suprême ?.
D’aucuns y virent le signe d’une crise de foi touchant
jusqu’au plus haut sommet de la pyramide républicaine ; d’autres, plus
prosaïques, la simple volonté de faire quelques économies. La vérité, comme
d’habitude, est ailleurs, bien que pas très loin. À quoi servent les élections
? Répondre qu’elles ne servent à rien est de l’ordre de la facilité, étant bien
entendu qu’elles ont un but, un objectif, tenant tout entier dans le beau mot,
ici galvaudé, de «distraction ».
Nous distraire c’est, dans ce cas, nous tenir à distance de
l’essentiel, des luttes, de la rue, de la révolution, de nos rêves tout autant
que des dures réalités. Or pour qui voudrait juger quel degré de « distraction
» vise l’élection en cours, il lui suffirait de s’attarder sur le slogan mélenchonniste,
« la révolution par les urnes ». La bonne blague ! Mais qui fonctionne, et
puisque, finalement, le Front de gauche fait correctement le boulot, contient
la vague et la dirige vers des urnes plus funéraires que jamais, puisque des
foules nombreuses semblent ne plus détecter l’oxymore se dissimulant sous cette
formule mêlant révolution et urnes comme on mélangerait le feu et l’eau,
pourquoi l’État se fendrait-il d’une campagne en faveur du vote ?
Avec des bateleurs de foire tel Mélenchon les isoloirs n’ont
pas besoin de promotion, et tant que le peuple continuera de les suivre en
aveugles devenus muets du fait de leur avoir confié leurs voix, le capitalisme pourra
dormir sans risque de cauchemar, tant veaux d’or et vaches sacrées seront
assurément bien gardés. »
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