Berlin vient en renfort de Zebulon 1er. La France
et l'Allemagne ont réclamé la possibilité de pouvoir rétablir temporairement
des contrôles aux frontières nationales, dans une lettre commune à la
Commission européenne. Début mars, le président-candidat avait déjà menacé de
quitter l'espace Schengen.
La lettre est co-signée par l’obersturmführer Claude Guéant
et son homologue allemand Hans-Peter Friedrich. Ils écrivent leur intention
d'expliquer leur position à leurs homologues européens lors d'une réunion
prévue le 26 avril à Luxembourg.
Les deux gouvernements réclament "la possibilité, en
dernier ressort, de réintroduire des contrôles aux frontières internes pour une
période n'excédant pas 30 jours" dans le cadre de ce "nouveau
mécanisme" intégré sous forme "d'amendements aux codes frontières
Schengen".
"A l'issue de ces trente jours, il reviendrait à la
Commission européenne de recommander au Conseil (qui représente les
gouvernements des 27) de poursuivre ou d'interrompre les contrôles aux
frontières internes", précisent-ils. Mais "la décision elle-même
appartiendrait au Conseil (des ministres européens)", insistent-ils.
"Il n'est pas question que nous acceptions de subir les
insuffisances de contrôle aux frontières extérieures de l'Europe", avait
clamé Zebulon 1er, en meeting à Villepinte le 11 mars. Par
conséquent, "nous avons besoin d'un mécanisme de compensation",
souligne la lettre franco-allemande.
Paris et Berlin entendent redimensionner le rôle de la
Commission, qui, accusent-ils, "s'est attribué la faculté de décider
elle-même de la réintroduction temporaire des contrôles aux frontières en cas
de menace à la sécurité et à l'ordre public". Une prérogative qui selon
eux "relève de la souveraineté nationale (...) et c'est là un point non
négociable".