L'armée syrienne a repris mercredi ses bombardements sur les
quartiers rebelles de Homs et tué un civil dans la province d'Idleb, dans de
nouvelles violations du cessez-le-feu en place depuis le 12 avril en Syrie,
selon des militants.
Un civil a été tué par des tirs des forces du régime lors
d'une campagne de perquisitions dans la localité de Kansefra dans la province
d'Idleb (nord-ouest), où des tirs et des explosions étaient entendus, selon
l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Dans la ville de Homs (centre), les quartiers de Jourat
al-Chayah et d'al-Qarabis sont bombardés, il y a des tirs nourris et un avion
de reconnaissance survole la ville, ont affirmé dans un communiqué les Comités
locaux de coordination (LCC), qui animent la mobilisation sur le terrain.
Les bombardements ont également repris sur les quartiers de
Khaldiyé et de Bayada, où de lourdes explosions ont retenti, ont ajouté les
LCC. Quelque 30% de Homs, surnommée par les militants la capitale de la
révolution, échappent toujours au contrôle de l'armée, a ajouté l'OSDH.
Mardi, les violences ont fait 20 morts, dont 17 civils,
selon l'OSDH, compromettant la mission des observateurs internationaux envoyés
dimanche en Syrie pour surveiller l'application du cessez-le-feu prévu par le
plan de l'émissaire international Kofi Annan.
A Alep, deuxième ville de Syrie dans le nord, deux civils et
trois membres des forces gouvernementales ont péri dans l'explosion de deux
bombes, a précisé l'ONG.
Six civils ont été tués dans les bombardements ou par des
tireurs embusqués à Homs, et six autres ont été abattus par les forces du
régime dans la province d'Idleb, selon l'ONG basée en Grande-Bretagne, qui a
également rapporté la découverte de cinq corps près de la ville d'Idleb.
Dans la région de Deraa, berceau de la contestation dans le
sud, deux autres civils ont péri au cours d'opérations militaires tandis qu'un
troisième a été abattu par les forces gouvernementales lors de funérailles,
selon l'OSDH.
Les violences ont fait plus de 11.100 morts en Syrie depuis
le début le 15 mars 2011 de la révolte populaire réprimée dans le sang par le
régime de Bachar al-Assad, selon l'OSDH. La grande majorité des victimes sont
des civils.