Le groupe de hackers Anonymous l'avait annoncé fin mars, depuis cette semaine ils attaquent le gouvernement chinois en s'en prenant à ses sites web. Des centaines de sites sont déjà tombés.
Anonymous appelle les citoyens chinois à se révolter. Pas
dans la rue, pas non plus en faisant grève mais simplement en contournant la
censure. Dans le même temps, Anonymous annonce avoir "défacé" (de
"deface", pratique qui consiste à attaquer un site web et à changer
sa page d'accueil, sans rien "casser" à l'intérieur) près de 500
sites gouvernementaux chinois, il en publie d'ailleurs la liste.
La plupart de ces sites ont depuis été remis sur pied.
Certains, dont les failles de sécurité n'ont pas été rebouchées ont été
"défacés" à nouveau ces derniers jours. Et sur les sites
"sensibles", Anonymous aurait eu accès à des informations "top
secrètes".
C'est presque la guerre sur Internet en Chine, les autorités
ferment à tour de bras les sites qui lui sont hostiles. Fin mars, le
gouvernement annonçait le renforcement des contrôles sur la toile, aujourd'hui
les opérateurs de 3.000 sites chinois recoivent des avertissements quant à leur
"contenu nuisible". Mais cela s'annonce compliqué pour la police
chinoise, ne serait-ce que pour les sites de microblogs (clônes de Twitter) qui
comptent 300 millions d'utilisateurs.