Alexandre Gabriac, conseiller régional exclu du Front
national pour un salut nazi et militant des l’Œuvre Française a passé une dizaine d’heures en garde à vue,
lundi au commissariat du 5 e arrondissement de Lyon. Motif de cette garde à
vue, des menaces de mort proférées dans la soirée du 23 mai à l’encontre d’un
videur et d’un barman du « Pub Danois », un établissement du Vieux-Lyon proche
du palais de justice.
Selon les victimes, Alexandre Gabriac et deux amis se
présentent dans leur établissement, mais elles leur refusent l’entrée. Les
trois hommes s’en vont, puis reviennent peu après et d’un geste simulant un
égorgement, ils menacent le videur et le barman. Un suspect est arrêté peu
après et, sur la foi de témoignages et d’images de vidéosurveillance, l’enquête
a conduit à la mise en cause d’Alexandre Gabriac, qui sera jugé le 23 mai.
Joint par Le Progrès hier, il nie les faits qui lui sont reprochés. « C’est une
manipulation politique pour m’empêcher d’être dans la rue lors de la grande
manifestation des nationalistes du 23 juin à Lyon, se défend-il. Ils espéraient
prolonger ma garde à vue et délivrer à son issue, un mandat de dépôt contre
moi. Je n’étais pas au Pub Danois ce soir-là et je ne connais pas l’autre
personne qui a été arrêtée ».
Ce n’est pas la première fois qu’Alexandre Gabriac fait la
une de l’actualité. Il y a un peu plus d’un an, des photos de lui faisant le
salut nazi à différentes manifestations d’extrême droite européenne avaient
fait le tour du web. Il eut beau crier au montage, le FHAine, qui cherchait a
se « mariniser », dont il
était membre et élu, l’a exclu. Plus récemment, il y a quelques semaines,
d’autres photos ont circulé le montrant faisant toujours le salut fasciste à
l’anniversaire de la mort de Mussolini en Italie. Il a reconnu ce fait mais
parle « de salut romain et d’amitié ».
Enfin, l’été dernier, il affirme avoir été agressé à
Grenoble, ce qui l’aurait laissé temporairement amnésique. À ce jour, cette
affaire ne semble pas avoir été éclaircie.