En ce samedi 23 juin 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Matignon
n'a pas cherché à démentir le coup de pouce au Smic de 2% mentionné par Les
Echos ce vendredi matin. Les services du Premier sinistre évoquent juste une hausse "raisonnable" à
compter du 1er juillet prochain. Pas de quoi nous rassurer ainsi que les
syndicats.
L'entourage du nouveau grand vizir Jean-Marc Ayrault a
indiqué ce matin qu'une réunion technique consacrée à ce sujet, qui était
prévue en fin de matinée à Matignon, avait été annulée pour cause de Conseil
des ministres. "Mais cela n'empêche pas les discussions de se
poursuivre", a-t-on ajouté. Promesse très attendue de François le Second,
le coup de pouce au Smic sera dévoilé mardi aux partenaires sociaux, réunis en
Commission nationale de la négociation collective. Un décret sera pris le
lendemain pour que la hausse s'applique dès juillet aux salariés concernés,
environ un sur dix.
En coulisses, les pressions se font plus insistantes du côté
du patronat pour limiter à tout prix une hausse du Smic. Jeudi, la CGPME a
réclamé "une suspension du coup de pouce envisagé", estimant qu'il
mettrait "en danger" des milliers de petites entreprises. Même
faible, un coup de pouce fera peser un "risque sérieux sur l'emploi",
affirme aussi la présidente du Medef, Laurence Parisot.
L'hypothèse énoncée par Les Echos d'une hausse de 2% irait
dans le sens des représentants des patrons. Car ce mini-coup de pouce serait un
trompe l'œil. La hausse constituerait en grande partie un à-valoir sur la
future revalorisation légale qui doit intervenir le 1er janvier, à savoir
l'inflation constatée depuis la dernière augmentation, soit 1,4%. Le "vrai
coup de pouce" serait donc de 0,6%, écrit Les Echos.
Le gouvernement a déjà prévenu que le coup de pouce serait
limité pour ne pas hypothéquer la compétitivité des entreprises, au risque de
décevoir les salariés et contrarier de toute façon le patronat. La dernière
augmentation au-delà de la revalorisation mécanique suivant l'inflation et le
salaire de base ouvrier remonte à 2006 et elle était minime (+0,3 point). Le
président François le Second avait promis de "rattraper ce qui n'a pas été
accordé" durant le quinquennat de Zebulon 1er. Mais depuis il y
été élu…
Entre les difficultés des salariés au Smic de boucler leurs
fins de mois et la nécessité de ne pas infliger un soit disant choc de coût
trop important, notamment pour les
petites entreprises, le gouvernement semble avoir arbitré en faveur des
PME. Ce d'autant que l'Etat devra également ajuster les premiers salaires de la
fonction publique.
Le coût se situe entre quelques centaines de millions
d'euros et un milliard pour un point de hausse, selon les experts. Sollicités,
les ministères concernés n'ont pas fourni d'estimation. "On n'est pas dans
un contexte qui va permettre de combler toutes les espérances", reconnaît-on
à celui du Travail. On s’en serait douté les espérances et les promesses c’est
juste pour les campagnes électorales
Le leader de FO Jean-Claude Mailly réclame une progression
du Smic sur 5 ans de plus de 200 euros. Jeudi il a répété qu'une augmentation
qui "ait du sens" et "tienne compte de la hausse des prix",
devra être "autour de 5%". La CGT revendique elle 300 euros de plus.
On en est loin du compte à lire les premières fuites dans la presse.
Au-delà du coup de pouce, le gouvernement entend ouvrir,
lors de la conférence sociale des 9 et 10 juillet, le débat sur les règles de
revalorisation du Smic. Une autre table ronde sera consacrée aux moyens
d'éviter que des salariés ne restent toute leur vie au Smic. Mais bon ne rêvons
pas….
Et pour conclure ce petit rappel le Smic= 9,22 euros de
l'heure, soit 1.398,37 euros bruts pour 35 heures hebdomadaires. Une hausse de
1% représenterait 11 euros nets en plus pour un temps complet. No comment…..
Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez
il y a rien à voir.