Plusieurs centaines de salariés de tous les sites de PSA
Peugeot Citroën étaient rassemblés jeudi devant le siège du constructeur
automobile à Paris pour défendre leurs emplois alors que la fin du site
d'Aulnay-sous-Bois semble se préciser, a constaté une journaliste.
Les syndicats CGT, CFDT, CFTC, SIA (syndicat maison) et SUD
ont appelé les 3000 salariés du site de Seine-Saint-Denis à la grève, et, de
même que la CFE-CGC et FO, à un rassemblement devant le siège parisien de PSA à
10h30 «contre la casse de l'emploi», alors que se tient un comité de groupe
européen.
Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën Philippe
Varin a annoncé jeudi la tenue d'un comité central extraordinaire «dans les
tout prochains jours».
«Non à la fermeture de PSA Aulnay», dit une banderole placée
sur la devanture du siège, avenue de la Grande-Armée, à deux pas de l'Arc de
Triomphe, alors que plusieurs centaines de salariés de différents sites du
fabricant français étaient présents (Vesoul, Poissy...), sur fond de musique.
«On est venus en soutien d'Aulnay qui sera certainement le
premier site touché, ça peut arriver à tout le monde, on entend que Rennes
pourrait être aussi touché, on est quand même aux prémisses d'une grosse
restructuration», dit Jean-Paul Guy, responsable CFTC de PSA Vesoul. «On
aimerait avoir une visibilité, sans ça, ça tend à des rumeurs folles, ce qui
met dans une précarité subjective les salariés de tous les sites», estime-t-il.
Vous avez toutes les données pour que Peugeot annonce fin
juillet la fermeture de l'usine d'Aulnay. L'objectif de la manifestation
d'aujourd'hui est de faire une démonstration de force», a déclaré pour sa part
Jean-Pierre Mercier, délégué syndical CGT, arguant que la direction pourrait
annoncer vendredi en comité d'entreprise à Poissy la baisse de cadence de la
208 qui permettrait une montée en puissance de la C3, également fabriquée à
Aulnay.
A l'intérieur, le président du directoire Philippe Varin
ainsi que Denis Martin, directeur industriel, Claude Brunet DRH, étaient présents.
Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën Philippe
Varin a annoncé jeudi la tenue d'un comité central extraordinaire «dans les
tout prochains jours», ont indiqué des sources syndicales, alors que
l'inquiétude plane sur l'avenir du site d'Aulnay-sous-Bois. M. Varin a aussi
averti que les mesures d'économies déjà prises pour redresser la situation
financière du groupe ne seront pas suffisantes et que «des mesures
complémentaires seront nécessaires», selon un syndicaliste.
L'inquiétude grandit donc autour du site PSA Peugeot Citroën
à Aulnay-sous-Bois, les syndicats et les élus locaux craignant l'annonce dès
juillet de la fermeture de cet établissement, depuis longtemps menacé, qui
emploie encore plus de 3.000 salariés.
Le premier constructeur automobile français a déjà lancé un
programme d'économies qu'il a durci à plusieurs reprises. Après avoir lancé en
2009 un «plan de performance" qui doit lui permettre d'épargner 3,7
milliards d'euros en tout, il avait présenté en octobre dernier un paquet
supplémentaire de 800 millions d'économies pour 2012 qui se sont traduites par
des suppressions de postes.
A présent, PSA veut atteindre un milliard d'euros
d'économies. Il va aussi vendre des actifs et ouvrir le capital du transporteur
Gefco, qu'il contrôle pour l'instant complètement, pour 1,5 milliard d'euros.