Trois ans après la fermeture du site de Clairoix ils sont
encore 700 à attendre le jugement du Conseil des Prud'hommes de Compiègne sur
la légalité du motif économique de leur licenciement. La décision, attendue
pour le début d'après-midi, ne sera finalement pas connue avant le mois de
novembre.
Les ex-salariés de Continental demandent plusieurs milliers
d'euros de dommages et intérêts. Selon eux, la bonne santé économique du
groupe, dont les bénéfices s'élèvent à 3 milliards et demi d'euros depuis deux
ans, et qui prévoit d'embaucher 14 000 personnes dans le monde, prouve que les
suppressions d'emplois n'étaient pas nécessaires.
La semaine est chargée pour les Contis : le 30 juin, la
mission d'Altedia et de la cellule de reclassement prendra fin, sans avoir
atteint ses objectifs. Selon les anciens salariés, la moitié des personnes
concernées sont encore au chômage, et seuls 250 des 1113 ex-Contis auraient
retrouvé un poste en CDI.
Cette semaine également, la direction quittera
définitivement les locaux de Clairoix, ce qui fait craindre aux anciens
salariés la disparition de tout interlocuteur.