dimanche 3 juin 2012

Le groupe Doux placé en redressement judiciaire et 3 400 salariés dans l’angoisse


Le Père Dodu au régime sec. Le groupe volailler Doux, leader européen sur son marché, et qui emploie 3.400 personnes, a été placé en redressement judiciaire vendredi par le tribunal de commerce de Quimper. A son chevet, deux ministres, celui de l’agriculture et du redressement productif qui feront tout pour préserver les emplois.

Le redressement judiciaire signifie que l'activité continue pendant une période d'observation de 6 mois, sous l'autorité d'un administrateur. La dette est gelée, l'entreprise n'a donc plus à rembourser ses dettes pour l'instant, mais les sites de production fonctionnent 

Jusqu'au bout, le ministère du redressement judiciaire a négocié avec les banques qui détiennent les créances du groupe Doux pour éviter ce redressement, pour rééchelonner la dette qui est de 437 millions d'euros.

Malgré  une dernière  négociation avec les banquiers, qui détiennent les créances du groupe Doux, à Paris. Mais le dépôt de bilan et donc ce redressement judiciaire n'ont pas pu être évités. C'est une étape symbolique, peut-être vers la liquidation.

Autre solution : L'administrateur peut aussi décider de démanteler l'entreprise et de vendre par exemple l'activité d'exportation des produits congelés, ou encore la branche des produits transformés (nuggets, cordons bleus..). Ou alors de nouveaux investisseurs peuvent faire leur entrée dans le capital de Doux et apporter de l'argent frais.

L'angoisse va donc durer pour les 3.400 salariés français et pour les 800 éleveurs de poulets qui vendent leur production au numéro un européen de la volaille, des éleveurs qui sont déjà payés avec 60 à 150 jours de retard.

Doux croule sous les dettes, des dettes dues au prix du grain, qui augmente, mais aussi à ses mauvais investissements à l'étranger, au Brésil notamment, un comble pour le principal bénéficiaire des aides européennes.