Sommaire du Monde Libertaire n° 1659 du 9 au 15 Février 2012
«On achète ton bonheur, vole-le.» - Graffiti de mai 68
Actualité
Petroplus : les raffineries en danger, par J.-P. Levaray, page 3
L’éducation, toujours dans le viseur, par Fred, page 4
Météo syndicale, par T. Impétueux, page 5
Chronique néphrétique, page 5
Les brèves, le strip, page 6
Le froid social tue toujours, par Juanito, page 7
Carnet de voyage en Sarkozie, par R. Pino, page 8
Arguments
Abstention sans complexe, par J. Raj, page 10
Souverainisme et post-fascisme, par P. Pelletier, page 11
Une théorie anarchiste du genre, par J. Rogue, page 14
International
La commune de San Juan Copala, par G. Goutte, page 16
Histoire
Meurtres à la Grange-aux-Belles, par S. Boulouque, page 18
Culture
Le corps en thérapie, par J. Lesage de la Haye, page 20
Mouvement
Rencontres anarchistes à Tunis, page 21
Radio libertaire, page 22
Agenda, page 23
Editorial du Monde Libertaire n° 1659 du 9 au 15 Février 2012
"Nous voilà rassurés ! François Fillon l’a affirmé à la télé au cours de son débat avec Martine Aubry : Nicolas Sarkozy n’est pas le président des riches, puisque « aucun cadeau n’a été fait aux riches. Je suis blessé quand j’entends qu’on a baissé les impôts sur les plus riches ». La France « d’en bas » appréciera.
En attendant la chasse est ouverte, on veut parler de la campagne électorale bien sûr. Nous sommes déjà submergés de promesses des uns et des autres. Quant à notre président, il a choisi de faire campagne sans être candidat. Trop fort ! Mais il fait passer le message : cinq ans, ça a été trop court pour faire toutes les « réformes». C’est qu’il en a des combats à mener notre Nicolas ! Une entreprise en difficulté ? Il décroche son téléphone. Lejaby ? Problème réglé. Comme Gandrange ? Nous en reparlerons dans quelques mois. Petroplus ? Le multimillionnaire Gary Klesch se dit prêt à reprendre l’affaire. Il « attend juste que M. Besson lui téléphone ». Et les trois millions et plus de chômeurs restant ? On fait quoi ? Ça va en faire des coups de fil à passer : faudra bien cinq ans de plus. Pour achever le carnage social ?
Le jeu –électoral – consiste toujours à laisser en suspens le problème social, puisque tous, à gauche comme à droite ont des solutions et des propositions que jusqu’alors ils avaient soigneusement tenues cachées. Leur principal souci étant pour les uns d’obtenir les fameuses 500 signatures, et pour les autres d’expliquer comment on va continuer de gérer – mieux – le capitalisme. Capitalisme qui est loin d’être moribond, qui en est à sa énième mue, qui laissera sur le carreau toujours plus d’exploités à qui, c’est sûr, on ne fera pas de cadeau.
Comme d’habitude on cherchera à nous expliquer qu’il est indispensable de participer au jeu électoral, que le danger au second tour… Comme d’habitude, nous continuerons notre combat sur le terrain social, là où la réalité balaie les promesses qui n’engagent que ceux qui les croient."
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