dimanche 13 mai 2012

Billet d'humeur du dimanche 13 mai 2012 (JPMorgan Chase ou comment les banques se foutent encore de nous)


En ce dimanche 13 mai 2012 quoi de neuf en ce monde ??? La banque américaine JPMorgan Chase a annoncé jeudi qu'elle avait enregistré sur les six dernières semaines une perte de 2 milliards de dollars dans le courtage, qui pourrait grossir à cause de positions risquées de dérivés de crédit, produits à l'origine de la crise de 2008.

Lors d'une conférence téléphonique surprise, le PDG Jamie Dimon a évoqué des pertes liées à des «contentieux d'environ 200 millions de dollars» et des «pertes de courtage avant impôt de plus de 2 milliards de dollars», compensées par «un milliard de dollars de gains sur les ventes de produits de couverture face à la dette».

Il a ajouté que le portefeuille d'actifs incriminé présentait encore «beaucoup de volatilité». «Nous allons le gérer au maximum» mais «il pourrait nous coûter jusqu'à un milliard de dollars ou plus» et «le risque va perdurer pendant plusieurs trimestres».

Le groupe a lancé une étude sur la façon dont ces pertes sont survenues, mais il y a eu «beaucoup d'erreurs, de manque de rigueur et de mauvais jugement», a commenté Jamie Dimon. Cette perte est survenue parce que le groupe a voulu couvrir son exposition aux crédits, qui représente «le plus gros» risque pour le groupe financier, dont l'activité de coeur est d'émettre des prêts.

Pour cela il a acheté massivement des dérivés de crédit, des «credit default swap» (CDS), qui sont des sortes de contrats d'assurance destinés à se protéger d'un éventuel défaut de paiement d'une institution. «En couvrant à nouveau ce portefeuille d'actifs, il y a eu une mauvaise stratégie, mal exécutée, elle est devenue plus complexe et a été mal suivie», a encore déploré Dimon.





Ainsi cette contre-performance serait liée au genre de produits dérivés complexes qui avaient été à l'origine de la crise financière de 2008, et visés par la «règle de Volcker», l'une des mesures phares de la réforme financière de 2010, et qui prévoyait de limiter les investissements dans les dérivés des banques.

Dimon s'est plusieurs fois opposé à la réforme financière et à tout durcissement de la réglementation bancaire. «C'est malheureux, il va y avoir beaucoup de commentateurs» qui vont critiquer JPMorgan à ce sujet, «mais nous allons devoir vivre avec», s'est contenté de dire Dimon, interrogé à ce sujet. Comme quoi  les requins ont toujours les dents qui repoussent.

Dimon a admis que ce problème avait été découvert à la suite d'un article du Wall Street Journal début avril décrivant l'étonnement de la place financière de Londres face aux positions très risquées et massives d'un courtier français de JPMorgan, Bruno Michel Iksil, dans les CDS. Ce dernier est surnommé «la baleine de Londres» pour ses énormes paris financiers (The London whale). Jamie Dimon avait peu après qualifié ces informations de «tempête dans un verre d'eau».

JPMorgan «espère que ce problème n'en sera plus un d'ici la fin de l'année» mais a insisté que cela dépendrait «des marchés et de nos positions». Dimon a conclu en affirmant que la banque n'était «pas une activité dans laquelle on ne fait pas d'erreurs».

JPMorgan Chase avait publié le mois dernier des résultats nettement supérieurs aux attentes pour le premier trimestre, même si le bénéfice net de 5,38 milliards de dollars avait affiché un recul de 3%. Le chiffre d'affaires avait progressé quant à lui de 6% à 26,71 milliards de dollars. L'action plongeait de 6,73% à 38 dollars dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse à New York.

Comme quoi nos capitaliste sont incorrigibles et ils ne retiennent  jamais rien de leurs fautes.  Car des qu’il y a des chances  de se mettre du pognon dans les poches tout les risques sont prenables, quitte à mettre le monde dans la misère. Il est vraiment temps de reprendre les rênes et virer tous ces truands pour reprendre en main notre économie via un monde libertaire et autogéré.

Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir.