En ce dimanche 13 mai 2012 quoi de neuf en ce monde ??? La
banque américaine JPMorgan Chase a annoncé jeudi qu'elle avait enregistré sur
les six dernières semaines une perte de 2 milliards de dollars dans le
courtage, qui pourrait grossir à cause de positions risquées de dérivés de
crédit, produits à l'origine de la crise de 2008.
Lors d'une conférence téléphonique surprise, le PDG Jamie
Dimon a évoqué des pertes liées à des «contentieux d'environ 200 millions de
dollars» et des «pertes de courtage avant impôt de plus de 2 milliards de
dollars», compensées par «un milliard de dollars de gains sur les ventes de
produits de couverture face à la dette».
Il a ajouté que le portefeuille d'actifs incriminé
présentait encore «beaucoup de volatilité». «Nous allons le gérer au maximum»
mais «il pourrait nous coûter jusqu'à un milliard de dollars ou plus» et «le
risque va perdurer pendant plusieurs trimestres».
Le groupe a lancé une étude sur la façon dont ces pertes
sont survenues, mais il y a eu «beaucoup d'erreurs, de manque de rigueur et de
mauvais jugement», a commenté Jamie Dimon. Cette perte est survenue parce que
le groupe a voulu couvrir son exposition aux crédits, qui représente «le plus
gros» risque pour le groupe financier, dont l'activité de coeur est d'émettre
des prêts.
Pour cela il a acheté massivement des dérivés de crédit, des
«credit default swap» (CDS), qui sont des sortes de contrats d'assurance
destinés à se protéger d'un éventuel défaut de paiement d'une institution. «En
couvrant à nouveau ce portefeuille d'actifs, il y a eu une mauvaise stratégie,
mal exécutée, elle est devenue plus complexe et a été mal suivie», a encore
déploré Dimon.
Ainsi cette contre-performance serait liée au genre de
produits dérivés complexes qui avaient été à l'origine de la crise financière
de 2008, et visés par la «règle de Volcker», l'une des mesures phares de la
réforme financière de 2010, et qui prévoyait de limiter les investissements
dans les dérivés des banques.
Dimon s'est plusieurs fois opposé à la réforme financière et
à tout durcissement de la réglementation bancaire. «C'est malheureux, il va y
avoir beaucoup de commentateurs» qui vont critiquer JPMorgan à ce sujet, «mais
nous allons devoir vivre avec», s'est contenté de dire Dimon, interrogé à ce
sujet. Comme quoi les requins ont
toujours les dents qui repoussent.
Dimon a admis que ce problème avait été découvert à la suite
d'un article du Wall Street Journal début avril décrivant l'étonnement de la
place financière de Londres face aux positions très risquées et massives d'un
courtier français de JPMorgan, Bruno Michel Iksil, dans les CDS. Ce dernier est
surnommé «la baleine de Londres» pour ses énormes paris financiers (The London
whale). Jamie Dimon avait peu après qualifié ces informations de «tempête dans
un verre d'eau».
JPMorgan «espère que ce problème n'en sera plus un d'ici la
fin de l'année» mais a insisté que cela dépendrait «des marchés et de nos
positions». Dimon a conclu en affirmant que la banque n'était «pas une activité
dans laquelle on ne fait pas d'erreurs».
JPMorgan Chase avait publié le mois dernier des résultats
nettement supérieurs aux attentes pour le premier trimestre, même si le
bénéfice net de 5,38 milliards de dollars avait affiché un recul de 3%. Le
chiffre d'affaires avait progressé quant à lui de 6% à 26,71 milliards de
dollars. L'action plongeait de 6,73% à 38 dollars dans les échanges
électroniques après la clôture de la Bourse à New York.
Comme quoi nos capitaliste sont incorrigibles et ils ne retiennent
jamais rien de leurs fautes. Car des qu’il y a des chances de se mettre du pognon dans les poches tout
les risques sont prenables, quitte à mettre le monde dans la misère. Il est
vraiment temps de reprendre les rênes et virer tous ces truands pour reprendre
en main notre économie via un monde libertaire et autogéré.
Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez
il y a rien à voir.