samedi 12 mai 2012

les Fralib à l'assaut de leur usine


Des salariés de Fralib (groupe Unilever) en lutte pour le maintien de l'usine de thé et d'infusions Elephant  réoccupe le site depuis hier  matin.

Hier, à l'aube, les salariés de Fralib ont "repris possession de leur usine", comme le soulignaient les représentants du personnel Gérard Cazorla et Olivier Leberquier. La direction, qui a décidé de déposer plusieurs plaintes, évoque un commando cagoulé et armé de bombes lacrymogènes et de matraques. La gendarmerie, contactée très rapidement par les services de sécurité, souligne quant à elle qu'il n'y a eu ni violence ni voies de fait, même si le commandant Bounéou, en charge de la compagnie d'Aubagne, confie avoir aperçu des personnes cagoulées, à l'intérieur.

La société de sécurité mise en place depuis plusieurs semaines par la direction pour filtrer les entrées, a donc quitté les lieux, rapidement occupés par une foule de salariés et syndicalistes venus pour certains d'autres entreprises. Jean-Luc Bindel, secrétaire général de la fédération agroalimentaire CGT, appelait d'ailleurs, lors d'une prise de parole, dans la matinée, les militants de la fédération "à venir passer une journée, une nuit ou un week-end dans l'usine".

L'opération d’hier matin fait ainsi suite à un courrier adressé par la direction aux représentants du personnel, jeudi, dans lequel Angel Llovera, directeur de Fralib, explique que les machines vont être démontées et emballées. "Aucun boulon ne sortira de l'usine", ont toujours clamé les salariés en lutte, qui souhaitent conserver le matériel afin de lancer leur propre production de thé, par le biais d'un projet alternatif qui a été présenté aux collectivités locales. Les Fralib attendent désormais que le nouveau président prennent des mesures pour empêcher le groupe Unilever de fermer purement et simplement l'usine où travaillaient 182 salariés. "Nous avons des engagements du candidat Hollande", rappelait ce matin Olivier Leberquier, délégué syndical CGT. Mais bon comme nous le savons déjà les promesses préélectoral risque d’être vite oublié.