Quelque 200 personnes, aveugles ou malvoyantes pour la
plupart, ont manifesté samedi à Paris, accompagnées de leurs chiens, pour
sensibiliser aux problèmes d'accès de leur animal aux lieux publics et aux
transports. nLes manifestants, brandissant des ballons oranges et bleus aux
couleurs de l'Association nationale de chiens guides d'aveugles (ANMCGA) qui
organisait le rassemblement, ont défilé jusqu'à la place de la Bastille
derrière une banderole "Partout avec mon chien guide".
A leurs côtés défilaient 125 chiens guides équipés de
foulards de la même couleur. "Nous voulons sensibiliser le public aux
problèmes d'accès des chiens guides d'aveugles dans tous les lieux publics et
les transports en France", a déclaré le président de l'ANMCGA Jean-Pierre
Soro, jugeant qu'il y avait "encore malheureusement trop souvent des refus
à l'accès de ces animaux, surtout dans les taxis".
La loi sur le handicap du 11 février 2005 stipule que
"l'accès aux transports, aux lieux ouverts au public, ainsi qu'à ceux
permettant une activité professionnelle, formatrice ou éducative est autorisé
aux chiens guides ou d'assistance accompagnant les personnes titulaires de la
carte d'invalidité"
Autres discriminations, autre lieux. Un homme atteint de la maladie de Parkinson s'est vu
interdire l'accès au RER A avec son tricycle pliable, ce qui l'empêche de se
rendre à l'université parisienne où il suit des cours, a-t-on appris samedi de
sources concordantes.
"Yves Mellet, habitant de Neuilly-sur-Marne, est
atteint de la maladie de Parkinson depuis 7 ans. Il a de sérieuses difficultés
pour marcher et des problèmes liés à la maladie qui l'ont conduit à utiliser un
tricyle pliable", peut-on lire sur la pétition qu'il a mise en ligne sur
le site internet petitionpublique.fr, confirmant une information de Libération.
Après avoir emprunté le RER durant trois semaines, il s'en
est vu interdire l'accès "au motif que la réglementation prévoit le
transport de bicyclettes et non de tricyles", selon la pétition.
"C'est un gros engin et ce n'est pas le transport qui pose problème, mais
il roule avec dans les couloirs et s'il en perd le contrôle, il peut faucher
quelqu'un, ça peut être près des voies et c'est très dangereux", a précisé
la direction de la RATP. "Et voilà un handicapé contraint à rester enfermé
chez lui, alors qu'il suivait jusqu'à présent des cours à Paris", souligne
la pétition.
Comme quoi ils y a
encore beaucoup de travail à faire pour que les discriminations du à l’handicapen’excite
plus.