En ce mardi 22 mai 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Benjamin,
mécanicien pour avion, a quitté l'armée après avoir subi un bizutage. Il
comparait lundi après-midi devant le tribunal des affaires militaires à
Marseille. Avec le temps, Benjamin a fini par parler. En août 2011, le jeune
homme de 25 ans quitte brutalement son poste de mécanicien sur la base
aérienne d'Istres, dans les Bouches-du-Rhône, sans donner d'explication.
Aujourd'hui, Benjamin confie avoir été traumatisé par une séance de bizutage.
«J'avais bien constaté sa dépression et son mal-être», raconte son père au
Parisien. «À Noël, il a lâché le morceau». L'ex-soldat comparaît lundi
après-midi devant le tribunal des affaires militaires de Marseille pour désertion.
Benjamin s'engage dans l'armée de l'air en 2008. Après
l'école des sous-officiers de Rochefort (Charente-Maritime), il signe pour cinq
ans comme mécanicien avec le grade de sergent. Il est d'abord affecté à
l'entretien des Mirage 2000.
Mais dès son arrivée sur la base d'Istres, le cauchemar
commence, explique Benjamin au Parisien. «Dans le bizutage il y a des
traditions qui peuvent prêter à sourire. Mais pour moi et un collègue, ça s'est
beaucoup moins bien passé. On a été pris à part, attachés et bâillonnés, puis
emmenés dans les vestiaires». Le sergent se débat, et la scène dégénère en
bagarre. «Si je ne m'étais pas rebellé, je ne sais pas jusqu'où ça aurait pu
aller: on a vu ce qui s'est passé récemment chez les pompiers. J'ai tenu tête
car je ne voulais pas devenir leur esclave», précise Benjamin, toujours dans Le
Parisien.
Pendant que Benjamin sombre dans la dépression, l'histoire
s'ébruite au sein de la base aérienne. Convoqué par sa hiérarchie, le sergent
est sommé d'oublier purement et simplement ce qui s'est passé. Dégoûté,
Benjamin demande la résiliation de son contrat au 1er août 2011. Le 8 juillet,
il reçoit une réponse négative. «Il a pris ses cliques et ses claques et il a
atterri à la maison», raconte son père, lui aussi, poursuivi pour «recel de
désertion», au quotidien régional La Provence. Benjamin essaie alors de se
faire oublier, se procure des faux papiers et tente une reconversion
professionnelle.
Le jeune homme encourt trois ans de détention. «Ce sergent a
déserté au cours d'un pic d'activité opérationnel», affirme Jean-Pascal Breton,
chef du service de communication de l'armée à La Provence. Benjamin était
affecté à l'entretien des Boeing C-135, engagés dans l'opération «Harmattan»
au-dessus de la Libye. Quant aux accusations de bizutage, le corps militaire
les dément.
«Ces pratiques n'existent plus et l'armée a fait le ménage»,
a déclaré le rapporteur de la commission des recours militaires au Progrès .
«L'armée n'accepte pas le bizutage, confirme le colonel Breton au quotidien de
la région lyonnaise. Du temps où il était militaire, il n'a jamais signalé des
faits de cette nature à sa hiérarchie. S'il apporte des preuves, nous
traiterons l'affaire avec la plus grande sévérité.» Benjamin a bien l'intention
d'en apporter. Selon son père, l'ancien militaire a décidé de «se mettre à
table». C’est bien connu la plus petite partie du mètre c’est le millimètre, la
plus petite partie d’un litre c’est le millilitre et la plus petite partie d’un
cerveau c’est le militaire. On en a encore une fois la preuve.
Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez
il y a rien à voir.