Des croix gammées orange et des inscriptions qui n'ont pas
été décodées à ce stade de l'enquête ont été peintes dans la nuit de mercredi à
jeudi à l'entrée d'une salle de prière musulmane à Draguignan (Var), a-t-on
appris de sources concordantes.
"Des croix gammées et deux inscriptions F.A et F.A.R
ont été découvertes devant une salle de prière", a déclaré à l'AFP la
procureure de Draguignan, Danielle Drouy-Ayral. Selon la même source,
"aucune revendication" n'a été faite.
"Nous n'avons pas de piste mais immédiatement une
enquête a été ouverte par le commissariat de police de Draguignan", a
ajouté la magistrate, précisant qu'"en l'état, aucune plainte n'avait été
déposée".
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a, dans un
communiqué, "condamné avec la plus grande fermeté la profanation de la
mosquée de Draguignan par des inscriptions nazies".
"Cet acte intervient après la profanation de tombes
musulmanes à Carros (Alpes-Maritimes, NDLR) le 29 avril et l'agression de deux
personnes âgées, alors qu'elles se rendaient à une mosquée d'Amiens (Somme,
NDLR), le 5 mai dernier", écrit le président du CFCM, Mohammed Moussaoui.
Tout en exprimant son soutien "aux responsables et sa
solidarité avec l'ensemble des musulmans de Draguignan fortement indignés par cet
acte xénophobe", il exhorte "les musulmans de France à la vigilance
et à la sérénité face à la multiplication de ces actes de provocation lâches et
méprisables".
Le CFCM appelle par ailleurs "les pouvoirs publics à
mobiliser tous les services concernés pour identifier au plus vite les auteurs
de ces actes et les déférer devant la justice".