Les groupes anarchistes surveillés de près Des spécialistes du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) surveillent de très près ce qu’ils appellent eux-mêmes le « printemps québécois », selon ce qu’a appris TVA Nouvelles. Alors que plus de 180 manifestations ont eu lieu à Montréal au cours des dernières semaines et que 30 % d’entre elles se terminent par des actes illégaux et des blessés, selon le SPVM, le SCRS aurait à l’œil certains groupes d’anarchistes et des militants plus extrémistes qui prennent part à ces rassemblements. Selon des sources bien informées, des agents du SCRS étaient présents lors de l’émeute de vendredi à Victoriaville afin de recueillir des informations et identifier des individus qui pourraient représenter une menace à la sécurité nationale. « On a réellement eu affaire à un groupe très bien organisé, qui s’était très bien préparé et qui avait un plan bien précis », a souligné l’ex-directeur des services d’urgence de la Sûreté du Québec, Maurice Bezombes. Marc-André Cyr, historien des mouvements sociaux, a pour sa part indiqué que « dans 99 % des cas, c’est les policiers qui ont le rapport de force […] il ne faut pas oublier que ce sont eux qui sont armés, entraînés et protégés ». M. Cyr a toutefois souligné que les manifestants ont eu le dessus sur les policiers à deux reprises et pendant un bref instant, soit lors du salon Plan Nord et à Victoriaville. Des groupes ciblés Parmi les groupes ciblés par le SCRS, certains plus connus tels que le Black Block, mais également des membres de la Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC), le Parti communiste révolutionnaire (PCR), l’Union communiste libertaire (UCL) et le Réseau de résistance du Québécois (RRQ). Ainsi, il y a une importante distinction à faire entre les étudiants en grève et des groupes politiques et anarchistes qui sont ciblés par ses agents. L’ancien directeur du SCRS, Michel Juneau-Katsuya, a mentionné à TVA Nouvelles que des groupes de terroristes canadiens ont fait exploser 30 bombes, dont 20 par convictions politiques depuis 2001. En parallèle, durant la même période, aucune attaque à la bombe n’a été enregistrée sur le territoire canadien de la part de groupes terroristes provenant d’autres pays.