dimanche 20 mai 2012

Les anarchistes quebecquois sous surveillance


Les groupes anarchistes surveillés de près Des spécialistes du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) surveillent de très près ce qu’ils appellent eux-mêmes le « printemps québécois », selon ce qu’a appris TVA Nouvelles. Alors que plus de 180 manifestations ont eu lieu à Montréal au cours des dernières semaines et que 30 % d’entre elles se terminent par des actes illégaux et des blessés, selon le SPVM, le SCRS aurait à l’œil certains groupes d’anarchistes et des militants plus extrémistes qui prennent part à ces rassemblements. Selon des sources bien informées, des agents du SCRS étaient présents lors de l’émeute de vendredi à Victoriaville afin de recueillir des informations et identifier des individus qui pourraient représenter une menace à la sécurité nationale. « On a réellement eu affaire à un groupe très bien organisé, qui s’était très bien préparé et qui avait un plan bien précis », a souligné l’ex-directeur des services d’urgence de la Sûreté du Québec, Maurice Bezombes. Marc-André Cyr, historien des mouvements sociaux, a pour sa part indiqué que « dans 99 % des cas, c’est les policiers qui ont le rapport de force […] il ne faut pas oublier que ce sont eux qui sont armés, entraînés et protégés ». M. Cyr a toutefois souligné que les manifestants ont eu le dessus sur les policiers à deux reprises et pendant un bref instant, soit lors du salon Plan Nord et à Victoriaville. Des groupes ciblés Parmi les groupes ciblés par le SCRS, certains plus connus tels que le Black Block, mais également des membres de la Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC), le Parti communiste révolutionnaire (PCR), l’Union communiste libertaire (UCL) et le Réseau de résistance du Québécois (RRQ). Ainsi, il y a une importante distinction à faire entre les étudiants en grève et des groupes politiques et anarchistes qui sont ciblés par ses agents. L’ancien directeur du SCRS, Michel Juneau-Katsuya, a mentionné à TVA Nouvelles que des groupes de terroristes canadiens ont fait exploser 30 bombes, dont 20 par convictions politiques depuis 2001. En parallèle, durant la même période, aucune attaque à la bombe n’a été enregistrée sur le territoire canadien de la part de groupes terroristes provenant d’autres pays.