Environ 400 personnes ont été arrêtées dans la nuit de
mercredi à jeudi au Canada, à Montréal. La manifestation festive et étudiante,
la 30ème en nocturne, regroupait 3.000 personnes. Elle avait été déclarée
illégale par les autorités. En effet, le règlement de la ville interdit le port
du masque et oblige les organisateurs à dévoiler leur itinéraire, ce qu'ils
n'avaient pas fait. Elle a cependant été tolérée pendant plus de trois heures.
Mais des débordements provoqués ont fini par éclater, obligeant les forces de
l'ordre à agir. Les étudiants font de la résistance...
La police de Montréal a cependant précisé que ces
interpellations ont été faites en vertu d'un nouveau règlement municipal adopté
la semaine dernière par la mairie de Montréal, et non pas conformément à la loi
québécoise. Bin voyons.
Après avoir serpenté pacifiquement et en tapant sur des
casseroles sur une dizaine de kilomètres dans les rues de la ville, la tête de
la manifestation a été prise massivement en souricière par la police alors
qu'elle se dirigeait vers un secteur trépidant de la vie nocturne à Montréal.
Juste auparavant, quelques pierres ont été lancées en
direction des policiers, ainsi que des feux de bengale, ce qui a "mis en
jeu l'intégrité des policiers", a dit à la presse un porte-parole de la
police de Montréal, Daniel Lacoursière. Tiens
si nous avions du temps nous verserions une larmes….
C'était la trentième manifestation nocturne d'affilée
organisée à Montréal au 101ème jour de la grève étudiante.
Les étudiants québécois sont engagés depuis plus de trois
mois dans une vive contestation d'une hausse des droits universitaires et le
gouvernement du Premier ministre provincial Jean Charest a fait adopter une loi
réduisant la liberté de manifester dite "loi matraque".