En ce dimanche 27 mai 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Au
mois de février, Etsuyoshi Nomura, journaliste au quotidien japonais Tokyo
Shimbun, c’est rendu à un meeting de la candidate du FHaine à
l’élection présidentielle qui se tenait dans une petite ville du centre de la
France : Châteauroux. Au bout d'un certain temps, il c’est rendu compte que des gens dans l’assistance le
dévisageaient littéralement. Il a alors soudainement pris conscience de la
situation dans laquelle il était.
Sur la scène, Marine Le Pen dénonçait violemment les effets
néfastes de l’implantation des entreprises chinoises dans la région [une
ancienne base aérienne de l’Otan est en travaux pour accueillir des entreprises
et industries chinoises ; celles-ci devraient embaucher une main-d'œuvre
essentiellement française] en disant qu’elles ne cherchaient qu’à obtenir
l’étiquette made in France et qu’elles ne pensaient absolument pas à l’emploi
des Français.
Même si il ne connaissait pas tous les détails de cette
histoire, ce discours n’avait rien d’étonnant pour un parti xénophobe. Le
problème, c’est qu’il n’y avait qu’un seul Asiatique dans la salle – et que les
Français ont du mal à faire la différence entre un Chinois et un Japonais. Il est
donc injustement devenu le point de mire
de l’assemblée.
A la fin du meeting, un homme d’un certain âge s’est
approché de lui. "Etes-vous chinois ?” lui a-t-il demandé d’un air
accusateur. Il avait manifestement envie de toucher deux mots à la République
populaire de Chine et à ses entreprises. Quand le journaliste lui a répondu qu’il
était japonais, il s’est éloigné d’un
air quelque peu sceptique.
Le FHaine séduit les jeunes, les ouvriers et les
populations rurales en surfant sur leur mécontentement et en imputant tous les
torts aux immigrés musulmans et à la gauche. Il n’est pas impossible que, à
l’avenir, ce parti s’en prenne au Japon et aux Japonais. Même si, cette
fois-ci, l'homme s’est trompé de cible en accusant à tort, le journaliste,
c’est là une expérience qui ne devrait pas être prise à la légère ni faire
sourire. Car la peste noire envahie nos rues et les mentalités de nos
concitoyens.
Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez
il y a rien à voir.