En ce mardi 29 mai 2012, quoi de neuf en ce monde ??? L'Institut pour les œuvres de religion (IOR),
plus connu sous le nom de "Banque du Vatican", dont le président a
été contraint jeudi 24 mai au soir à la démission pour une gestion jugée
déficiente et de blanchiment divers, a connu au cours de son histoire plusieurs
scandales retentissants.
Le rôle de l'IOR, fondé le 27 juin 1942 par le pape Pie XII,
est officiellement de gérer les comptes des ordres religieux et des
associations catholiques. Son patrimoine est évalué à environ 5 milliards
d'euros et ses clients sont les prêtres, religieuses, conférences épiscopales,
fondations et ministères répartis dans le monde entier. Ses activités sont
entourées du plus grand secret.
Le plus important scandale remonte à 1982, avec la faillite
de la banque Ambrosiano. Cet établissement, dont l'IOR était l'actionnaire
majoritaire, avait déposé son bilan en laissant un trou de 1,4 milliard de
dollars.
L'enquête a montré que la banque Ambrosiano recyclait
l'argent de la mafia sicilienne, en relation avec une loge maçonnique illégale
(appelée "P2") travaillant pour la CIA, l'agence américaine de
renseignement.
Roberto Calvi, surnommé le "Banquier de Dieu",
directeur de l'Ambrosiano au moment de la faillite et membre de la loge P2, fut
retrouvé pendu sous le pont Blackfriars, à Londres, le 18 juin 1982.
Quelques années plus tard, éclate l'"affaire
Sindona". Une enquête judiciaire révèle alors que l'IOR a collaboré avec Michele
Sindona, "banquier" de Cosa Nostra, la mafia sicilienne, dès 1957.
Emprisonné en 1986, Sindona meurt empoisonné dans sa cellule après avoir bu un
café contenant du cyanure.
Soupçonné d'être directement impliqué dans ces différents
scandales, l'archevêque américain Paul Marcinkus est néanmoins resté directeur
de la Banque du Vatican pendant dix-huit ans, entre 1971 et 1989, grâce aux
soutiens successifs des papes Paul VI et Jean Paul II.
Ce dernier s'est systématiquement opposé aux requêtes des
magistrats italiens qui souhaitaient interroger Marcinkus, mort en 2006.
En 2009, l'IOR nommait président Ettore Gotti Tedeschi,
représentant en Italie du groupe espagnol Santander, en remplacement d'Angelo
Caloia. M. Gotti Tedeschi, spécialiste de l'éthique de la finance, avait été
choisi pour remettre en ordre les comptes de l’IOR.
Mais en septembre 2010, M. Gotti Tedeschi et son directeur
général, Paolo Cipriani, étaient placés sous enquête pour violation d'une loi
italienne antiblanchiment. S'ils n'étaient pas soupçonnés de blanchiment
d'argent sale, il leur était reproché des omissions entourant des mouvements de
fonds d'un total de 23 millions d'euros. Le parquet italien, en juin suivant,
avait levé tous les soupçons.
Le 30 décembre 2010, le pape Benoît XVI a créé une Autorité
financière pour lutter contre le blanchiment d'argent sale et le financement du
terrorisme, et afin de se mettre en conformité avec les normes internationales.
Bon allez on arrête de tirer sur les ambulances le calice
est plein… Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a
rien à voir.