mardi 15 mai 2012

L'homophobie de tous les jours progresse


Le rapport de l'association SOS homophobie dévoile une hausse des agressions... Des agressions récurrentes perpétrées par des personnes qu’ils croisent quasi quotidiennement. Selon le seizième rapport annuel de SOS homophobie, les témoignages des gays, lesbiennes et trans reçus par l’association ont encore augmenté de 5 % entre 2010 et 2011 et de 23 % depuis 5 ans.

Dans un tiers des cas, les plaintes relèvent d’une homophobie ou d’une transphobie de proximité exercée par les collègues de travail, la famille et le voisinage. «Ce ne sont pas des faits isolés, mais des comportements qui s’apparentent à du harcèlement. Avec des conséquences graves car 64 % des victimes déclarent un mal être ou un état dépressif», commente Léa Lootgieter, membre de SOS homophobie.

Les cas d’homophobie au travail ont ainsi progressé de 36 % en 2011.  «Avec la crise, plus d’emplois sont sur la sellette. Les employeurs et les collègues ont donc moins de scrupules à afficher leur homophobie et le contexte économique n’encourage pas les salariés victimes à prendre le risque de se défendre», explique Léa Lootgieter. Autre constat : l’homophobie dans le cadre familial progresse aussi: «Elle se manifeste souvent par le biais d’insultes ou de privations», précise Elisabeth Ronzier, présidente de SOS homophobie. La majorité des attaques "verbales" ont lieu sur Internet.

Enfin, les agressions commises par le voisinage augmentent  aussi de 32 % en 2011. «Certaines personnes se font invectiver en sortant de chez elles ou voient leur boite aux lettres taguées», souligne Elisabeth Ronzier. Autre fait marquant du rapport: le nombre de victimes lesbiennes augmente de 22 % et trans de 53 %. Une montée en flèche qui s’explique par «la méconnaissance des trans par le grand public, qui est souvent représentée de manière caricaturale», insiste Elisabeth Ronzier. Preuve que le travail de sensibilisation est loin d’être fini. Et comme nous sommes les ennemis de toutes les intolérances, nous clamerons encore haut et fort avec nos ami(e)s homosexuel(le)s que l’homophobie est un délit comme le 17 mai lors de la Journée Internationale contre l'homophobie et la transphobie qui aura lieu dans différentes villes dont à Lille à 17 heures place de la république.