Le rapport de l'association SOS homophobie dévoile une
hausse des agressions... Des agressions récurrentes perpétrées par des
personnes qu’ils croisent quasi quotidiennement. Selon le seizième rapport
annuel de SOS homophobie, les témoignages des gays, lesbiennes et trans reçus
par l’association ont encore augmenté de 5 % entre 2010 et 2011 et de 23 %
depuis 5 ans.
Dans un tiers des cas, les plaintes relèvent d’une
homophobie ou d’une transphobie de proximité exercée par les collègues de
travail, la famille et le voisinage. «Ce ne sont pas des faits isolés, mais des
comportements qui s’apparentent à du harcèlement. Avec des conséquences graves
car 64 % des victimes déclarent un mal être ou un état dépressif», commente Léa
Lootgieter, membre de SOS homophobie.
Les cas d’homophobie au travail ont ainsi progressé de 36 %
en 2011. «Avec la crise, plus d’emplois
sont sur la sellette. Les employeurs et les collègues ont donc moins de scrupules
à afficher leur homophobie et le contexte économique n’encourage pas les
salariés victimes à prendre le risque de se défendre», explique Léa Lootgieter.
Autre constat : l’homophobie dans le cadre familial progresse aussi: «Elle se
manifeste souvent par le biais d’insultes ou de privations», précise Elisabeth
Ronzier, présidente de SOS homophobie. La majorité des attaques
"verbales" ont lieu sur Internet.
Enfin, les agressions commises par le voisinage
augmentent aussi de 32 % en 2011.
«Certaines personnes se font invectiver en sortant de chez elles ou voient leur
boite aux lettres taguées», souligne Elisabeth Ronzier. Autre fait marquant du
rapport: le nombre de victimes lesbiennes augmente de 22 % et trans de 53 %.
Une montée en flèche qui s’explique par «la méconnaissance des trans par le
grand public, qui est souvent représentée de manière caricaturale», insiste
Elisabeth Ronzier. Preuve que le travail de sensibilisation est loin d’être
fini. Et comme nous sommes les ennemis de toutes les intolérances, nous
clamerons encore haut et fort avec nos ami(e)s homosexuel(le)s que l’homophobie
est un délit comme le 17 mai lors de la Journée Internationale contre l'homophobie
et la transphobie qui aura lieu dans différentes villes dont à Lille à 17
heures place de la république.