Sommaire du Monde Libertaire n° 1675 du 31 Mai au 6 Juin
2012
«Ne me libère pas, je m’en charge.» - Anonyme
Actualité
Cauchemar psychomoteur, par J.-P. Levaray, page 3
Continuons le début, par G. Goutte, page 4
Chronique néphrétique, par Rodklo, page 5
Météo syndicale, par Le Bougnat, page 6
Ces élus onéreux, par Jeannine, page 7
Libération de Laura Gómez, par CGT-Barcelona, page 8
Cuisine électorale à la française, par J.-M. Raynaud, page 9
International
Madagascar, trône pour la corruption, par P. Rama, page 10
Printemps québecois, par Divers, page 12
Québec: la répression se durcit, par Tapitah, page 15
Je porterai un carré noir, par N. Baillargeon, page 16
Ouvrières marocaines en grève, par CGT-E, page 17
Culture
Rencontre avec Béa Tristan, par L. Gharibian, page 18
Mouvement
Bob Dylan à Paris, R. Pino, page 20
Festival des résistances et alternatives à Paris, page 21
Souscription Saint-Imier, page 21
Radio libertaire, page 22
Agenda, page 23
Editorial du Monde Libertaire n° 1675 du 31 Mai au 6 Juin
2012
«On s’y perd entre tous ces scandales, ces affaires
politico-financières, ces procès classés sans suite, relayés par les gros
organes médiatiques. La digestion est difficile. Force est de constater qu’il
n’y a pas que les cognes pour avoir des «obligations de résultats», les hommes
politiques, eux aussi, font du chiffre. Les scandales sexuels de DSK and co.
(qui, au passage, n’a jamais été incriminé pour sa direction du FMI), les
scandales financiers de Sarkozy. Bref, la normalisation de ces procès huppés nous
incite à penser que personne n’est parfait et qu’une parade de temps en temps
devant le tribunal, purgatoire rénové, ne peut pas faire de mal.
Sauf que tous les procès ne se valent pas et que celui qui
fait fureur par temps de crise, dans les classes non bourgeoises, c’est le
procès à grande échelle, aussi appelé répression de masse. Ces incriminations à
vau-l’eau ou processus de « terrorisation » (cf. Claude Guillon, La
Terrorisation démocratique) exercées sur les réfractaires à l’ordre et
libertaires de tout poil, permettent d’arrêter des centaines de personnes en
une fois et sans beaucoup d’efforts. Pratique. Entre autres, aux dernières
nouvelles, on a accusé les employés de Fralib de faire exploser Unilever, les militants
en procès à Paris de faire exploser une bombe à sucre, les étudiants québécois
de faire exploser Charest, résistants de Notre-Dame-des-Landes de se faire
exploser la panse (ils ont fait une grève de la faim de vingt jours, Ndlr).
Des procès sans crime, qui vont se multiplier et qui ne sont
pas sans rappeler l’ouverture du Procès de Kafka : « Quelqu’un avait dû
calomnier Joseph K. car, sans rien avoir fait de mal, il fut arrêté un matin. »
Ces calomniateurs, au-delà des escrocs industriels, des politiciens, sont ces structures
oppressives et ces idées passéistes, fondements d’un système qui ne peut
qu’être meurtrier. Cellesci qui nous mettent hors-la-loi, mettons-les hors de
nos vies, et sans nous contenter de leur couper le chef, disséquons-les jusqu’à
la dernière miette. Élargir les revendications et de mettre en procès les
accusateurs est peut-être ce par quoi fleuriront de nouveaux printemps.»
Pour savoir où trouver votre journal cliquer ici.