mardi 1 mai 2012

CNT : 1er Mai, le syndicalisme n’est pas qu’une fête


Vous trouverez ci-dessous le communiqué confédéral CNT spécial 1er mai

« A l’heure où les élites dirigeantes se disputent le pouvoir, les populations et les travailleurs ne cessent de souffrir ! Précarité de l’emploi, destruction des services publics, remise en cause des acquis sociaux (retraites, sécurité sociale, code du travail...) : nous ne faisons que subir tandis qu’eux organisent notre misère. Alors que les uns défendent l’austérité, pendant que les autres veulent relancer la croissance, alors qu’il y a déjà assez de richesses à sa partager. Tous brandissent le même prétexte pour demander aux travailleurs de se serrer la ceinture pendant que les patrons augmentent leurs bénéfices : la crise économique !

Nous le voyons bien, les intérêts que défendent l’État et le patronat ne sont pas ceux des classes populaires. En Grèce, en Espagne, dans les Antilles, au Maghreb et partout ailleurs ce sont les mêmes Etats et les mêmes capitalistes qui nous exploitent.

Pour asseoir cette domination, ils cherchent chaque jour à nous diviser. En opposant chômeurs et salariés, travailleurs français et étrangers, hommes et femmes, en jouant avec la peur de l’autre, en stigmatisant toutes les minorités, les politiciens de tous bords cherchent à nous faire oublier que nos intérêts de classe sont communs. C’est ainsi qu’ils isolent les individus et leurs luttes et se protègent de toute contestation sociale. Ne l’oublions pas, c’est en profitant d’un contexte similaire que l’extrême droite et le fascisme ont écrit les pages les plus sombres de notre histoire.

Dans cette séquence électorale, la CNT, comme à son habitude, ne donnera aucune consigne de vote. Notre réponse à la crise économique et à la domination qu’ils nous imposent n’existe concrètement que sur le terrain social !

Dans plusieurs pays d’Europe les majorités politiques ont changé pourtant c’est bien l’austérité qui continue à s’appliquer seule la couleur du masque du bourreau a changé.

C’est par un syndicalisme de combat, qui organise les classes populaires et tisse des liens de solidarité entre tous les exploitéEs que nous entendons créer le rapport de force face aux capitalistes et leurs instruments de domination économiques et politiques.

Pour porter le mouvement social et notre projet de société, seule l’autogestion des luttes et donc des syndicats paient. C’est aux salariéEs de décider et de mettre en place les actions qu’ils jugent nécessaires, sans déléguer leur pouvoir à quelque hiérarchie syndicale ou parti politique que ce soit.

Le syndicalisme de la CNT, réaffirme que c’est par le biais des assemblées générales et de l’action directe que nous obtiendrons gain de cause et que nous nous émanciperons. C’est également en faisant la promotion d’une contre culture populaire, en se formant aux questions économiques et sociales, en développant des alternatives comme les coopératives de production ou de distribution, en renforçant la solidarité internationale, que nous créerons le point de rupture avec le capitalisme et arriverons à la révolution sociale !

C’est en créant des collectifs de lutte contre la précarité comme le fait notre fédération des travailleurs de l’éducation, en menant des grèves dures et au final victorieuses comme l’ont fait notre syndicat du nettoyage à Louvre Hotels et les postiers à Seiches (49) ou bien encore en lançant des occupations de pôle emploi, tant il est vrai que la question du chômage est indisociable du rapport de force entre travail et capital. Ce rappel élémentaire prend tout son sens en ce 1er mai où certains s’évertuent à détourner ce jour symbole pour la classe ouvrière en tentant grossièrement de la diviser entre « vrais » et « faux » travailleurs comme si le travail était une valeur morale et non plus l’organisation de la production. Face à la violence et l’autoritarisme de la troïka (FMI-UE-BCE) la résistance s’organise partout en Europe et nos syndicats frères prennent toute leur part au combat.

Aujourd’hui en Grèce la situation est presque insurrectionnelle. En Espagne le 29 Mars dernier, un appel historique des syndicats de lutte (CNT, CGT-E, Solidaridad Obrera) déclenchait une première journée de grève générale dans tout le pays... A Francfort, le 31 Mars, une grande manifestation à l’appel des anarcho-syndicalistes et syndicalistes révolutionnaires européens réunissait plus de 6000 personnes devant la BCE... Partout en Europe et dans le monde, les luttes des travailleurs s’intensifient et renforcent notre détermination !

C’est pourquoi la CNT souhaite faire de ce premier Mai une véritable célébration du syndicalisme de lutte et de la solidarité internationale, mais également le point de départ d’une véritable mobilisation des travailleurs et des travailleuses vers la grève générale pour organiser la résistance aux marchés financiers et leurs valets politiques et exprimer notre aspiration à la transformation sociale.

Vive le 1er mai international des travailleurs et travailleuses ! Vive la sociale ! »

Quelques rendez-vous…

- Arras : 10h, place de la gare
- Boulogne : 9h30, bourse du travail
- Calais : 10h, place crève-Cœur
- Cambrai : 11h, place de l’hôtel de ville
- Douai : 10h, place Carnot
- Dunkerque : 10h, face à la salle de l’Avenir, rue Ponceau
- Fourmies : 9h, place de l’église
- Hesdin : 9h30, place d’Armes
- Lens : 10h, carrefour Basly
- Lille : 10h30, porte des Postes
- Maubeuge : 9h30, place de l’hôtel de ville
- Valenciennes : 10h, place d’Armes